Flore Ada, chargée de communication au Gabon commente la citation de Jacques Hintzy, ancien responsable du visuel des campagnes de Valéry Giscard d’Estaing : « On élit un homme, pas un programme ».

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Une élection qu’elle soit locale ou nationale, renferme toujours un enjeu d’intérêt général. Le bien-être commun des électeurs qui votent doit être l’intérêt supérieur de ladite élection. Voter est à la fois un acte civique et une obligation morale inscrits dans bons nombres de Constitutions. Se laisser « envoûter » par le charme et le discours politiques de certains candidats sans analyser l’offre politique de ces derniers, ce serait faire preuve d’une certaine incrédulité et d’un grave manque de respect à l’étymologie même du verbe « VOTER » qui consiste à choisir le projet de vie sociétal le plus adéquat aux besoins de la population parmi tous ceux proposés par les divers candidats.

Dans sa forme évolutive, la communication ne cesse d’emprunter des techniques en provenance d’autres sciences ou d’autres domaines. Le storytelling, technique narrative considérée comme étant une étape dans la conquête du pouvoir en période de campagne électorale, est un outil dans la stratégie de communication du candidat qui peut avoir son importance en fonction de l’objectif visé. Cependant, un storytelling – aussi bon soit-il – n’est pas la garantie ou le gage de la réussite du mandat du candidat élu. Il y va de la fiabilité et de la crédibilité de ce dernier. En d’autres termes, tout ce qui brille n’est pas or. L’emballage n’est pas gage de qualité du produit. Il peut y avoir tromperie sur la marchandise. Et les exemples sont légions. D’où la nécessité de décortiquer les programmes de chaque candidat afin de mettre la lumière sur le meilleur projet de vie qui est proposé aux électeurs.

Certes, le choix du candidat est important, mais celui de son programme politique est très déterminant pour gagner une élection. Et ce choix du programme politique doit être basé sur des critères objectifs, impersonnels. Ainsi, en politique, il n’est pas judicieux d’élire un candidat sans tenir compte de son programme. Oui, on élit un Homme mais pour l’offre politique proposée. Un programme de société n’est pas une litanie de promesses enchanteresses, mais un projet de vie réaliste, ambitieux et viable. Les programmes politiques sont des projets de vie sociétaux d’où la nécessité de leur étude afin de voir dans quelle mesure ils répondent le mieux possible à la majorité des électeurs et à l’ensemble du territoire concerné.

Point de vue publié en février 2021

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