Propos d’ouverture de l’#ApéroDesCommunicants du 29 juin
Bonsoir chers communicants publics, chers communicants politiques, chers directeurs d’agence, chers collaborateurs de cabinet, chers étudiants… chers amis,
Ces derniers jours, le Cercle des Communicants Francophones (le CCF) s’est beaucoup « miné le plot » comme on dit en Suisse…. Ou comme on dit aussi au Québec, il s’est beaucoup « énervé les poils des jambes ». Bref, on était assez inquiets. Heureusement, vous êtes nombreux, j’ai compté environ 80 personnes, et nous sommes parvenus à avoir des intervenants. Donc tout va bien !
En voyant qui est présent ce soir à cet #ApéroDesCommunicants, je constate une fois de plus que le Cercle des Communicants Francophones qui a vu le jour il y a bientôt 3 ans, en août 2014, est parvenu à réunir tous les communicants. A réunir tous les communicants peu importe leur statut, leur niveau, leur âge et bien sûr leur nationalité… A réunir tous les communicants autour d’un objectif commun qui est de faire progresser, dans le monde francophone, la communication publique, la communication politique et le marketing territorial.
Comment progresser ? En étant fidèle à nos valeurs, en s’appuyant sur un socle de valeurs fortes qui nous servent de boussole : ouverture, égalité, désintéressement, humilité, entraide, transmission…
Comment progresser concrètement ? D’abord, en s’ouvrant au maximum à la diversité de profils (professionnels, enseignants, chercheurs, étudiants) et aux différentes sensibilités politiques sauf à l’extrême-droite bien évidemment. Aujourd’hui, le monde de la communication est de moins en moins dans la verticalité et de plus en plus dans l’horizontalité.
Au sein du Cercle des communicants francophones, tout le monde peut être interviewé ou publier une tribune, tout le monde a droit à la parole, tout le monde est sur un pied d’égalité. Le Cercle se nourrit de tous les points de vue. C’est sa force. Donc le Cercle mise sur l’ouverture, le respect du point de vue de chacun. D’ailleurs plusieurs personnes interviewées sont présentes ce soir. Je les en remercie.
Pour progresser, il faut également, c’est mon deuxième point, faire preuve d’un certain état d’esprit. Faire preuve de bienveillance et d’humilité, accepter que l’interview d’un grand professeur d’université soit suivie par celle d’un jeune étudiant en communication et vice-versa.
Il faut aussi être désintéressé, le partage intellectuel est primordial. Nous veillons à ce chaque personne qui participe au Cercle des communicants francophones soit dans une démarche collective, s’inscrive dans une aventure intellectuelle et humaine, s’inscrive dans un Tout et soit une partie de ce Tout.
En outre, le Cercle étant de plus en plus souvent sollicité pour participer à des évènements et pour prendre la parole dans les médias, nous veillons inlassablement à ce que notre parole rassemble. Notre objectif est d’unir, d’élargir chaque jour un peu plus le cadre de réflexion.
L’entraide est aussi au cœur du Cercle c’est pour cela que nous avons lancé La Route de la Com, une opération de parrainages pour les étudiants et les jeunes diplômés. Nous avons une soixantaine de parrains et marraines dont un certain nombre sont présents ce soir, environ autant de jeunes à parrainer, dont la moitié de jeunes francophones venant d’autres pays que la France, essentiellement d’Afrique. Il y a encore des places, inscrivez-vous vite !
J’en profite pour remercier toutes celles et tous ceux qui nous aident au quotidien, qui nous envoient des contacts, qui répondent à des interviews, qui publient des tribunes, qui parrainent des étudiants, qui nous donnent la parole dans les médias, qui nous invitent lors des conférences… Le Cercle fonctionne grâce à vous, grâce aux liens que nous tissons, chaque jour, avec les communicants du monde francophone.
Pour progresser, c’est mon troisième point, il faut enfin réfléchir. Prendre du recul. Travailler. Le Cercle des communicants francophones glorifie le travail. C’est pour cela que nous allons lancer dans les prochaines semaines et les prochains mois des groupes de réflexion sur les stratégies de communication sur Instagram, sur le discours politique, sur la communication interne ou encore sur le marketing public, politique et territorial.
Pour ces groupes, nous cherchons des personnes issues de tout le monde francophone afin de croiser les regards, d’enrichir la réflexion et d’apporter des éclairages différents. C’est nécessaire si l’on veut penser autrement la communication. L’objectif est de publier la synthèse de ces réflexions dans les médias francophones en citant bien évidemment le nom de toutes les personnes qui auront apporté leur pierre à la réflexion collective. Cette idée de transmission est pour nous très importante.
C’est pour cela que nous mettons aussi beaucoup en lumière les ouvrages qui traitent de la communication, nous remettrons d’ailleurs dans quelques minutes l’ouvrage La Communication politique, publié par le CNRS sous la direction du Professeur Arnaud Mercier, à la personne qui a gagné le concours organisé sur les réseaux sociaux.
Nous attachons une importance fondamentale à la transmission. C’est pour cela que nous avons fait le choix d’inviter des intervenants afin qu’ils partagent quelques réflexions. Ce sera court ne vous inquiétez pas !
Nicolas Thibault, président de l’Association française des collaborateurs parlementaires, évoquera le rôle des collaborateurs parlementaires en matière de communication politique et Virginie Mahé, directrice-associée de l’Agence Bastille, reviendra sur les principales transformations du marketing territorial. Une personne, qui a hélas été retenue en réunion, devait aussi prendre la parole pour tracer les grandes lignes de la Francophonie.
Puisque en effet nous ne sommes pas le Cercle des Communicants mais le Cercle des Communicants Francophones. Notre champ d’étude est l’espace francophone. Nous avons la conviction que la Francophonie est un « bijou à sauvegarder » comme l’a dit dans une de nos interviews le professeur québécois d’origine togolaise Christian Agbobli.
La Francophonie, qui est présente sur les 5 continents, permet de faire vivre la diversité dans un monde global et qui tend vers l’uniformisation. Elle représente une communauté d’esprit, de valeurs, un trait d’union indispensable dans une période où les personnes ont peur de l’autre et se replient sur elles-mêmes. Les cultures gagnent toujours à entrer en résonance les unes avec les autres. Si la francophonie permet de s’enrichir de la différence de tous les pays francophones, j’estime pour ma part, comme beaucoup d’autres, qu’elle permet aussi de converger vers l’universel. Vers cette « civilisation de l’universel » que Léopold Sédar Senghor appelait de ses vœux.
En conclusion, en réfléchissant et en proposant des améliorations en matière de communication, en nouant des liens, en construisant des ponts et en permettant la rencontre le Cercle œuvre, à sa modeste mesure, à la consolidation de la francophonie.
Merci pour votre attention !
Damien ARNAUD