Interview de Bernard Motulsky, Professeur au département de communication publique et sociale de l’Université du Québec à Montréal, titulaire de la Chaire de relations publiques et communication marketing.

Quels sont les principaux outils de communication des municipalités québécoises ?

Bernard Motulsky (BM) : Je n’ai pas de données sur ces questions mais je vous invite à mettre en ligne les résultats du concours des Plumes d’excellence de l’Association des communicateurs Municipaux du Québec qui sont une belle vitrine de ce qui se fait ici : http://www.acmq.qc.ca/bourses-et-concours/les-plumes-dexcellence-de-lacmq/. Les récipiendaires : 2017, 2016, 2015, 2014, 2013, 2012, 2011, 2010.

Au Québec et au Canada, quelles sont les types de collectivités qui occupent le devant de la scène en matière de communication ?

(BM) : Ce sont les villes qui occupent principalement le champ de la communication.

La communication municipale au Québec et au Canada est-elle plutôt influencée par la communication mise en œuvre en France et dans l’espace francophone ou par celle réalisée aux Etats-Unis ? Ou ne subit-elle aucune influence ? 

(BM) : Il n’y a pas vraiment d’influence manifeste. La communication semble plus influencée par les enjeux et les cultures locales.

Est-ce que les municipalités du Québec et du Canada ont lancé beaucoup d’applications ? Auriez-vous deux ou trois exemples que vous aimeriez mettre en lumière ?

(BM) : Il commence à y en avoir plusieurs. Par exemple sur l’accès aux données ouvertes, le ramassage de la neige, le stationnement, le tourisme, le vélo. Voir par exemple la page de la ville de Montréal avec les applications disponibles : http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=5798,117203584&_dad=portal&_schema=PORTAL, l’application Info-neige (https://itunes.apple.com/ca/app/info-neige-mtl/id935347695?l=fr&mt=8), Découvrir Québec (https://www.ville.quebec.qc.ca/services/applications_mobiles/index.aspx).

La ville de Gatineau  a un catalogue d’applications disponibles à partir de ses données ouvertes, mais les applications sont développées par des firmes externes (http://www.gatineau.ca/donneesouvertes/galerie_applications_fr.aspx).

Au Québec et au Canada, y a-t-il une séparation forte entre la communication politique et la communication municipale ?

(BM) : Il y a une séparation souvent poreuse, la distinction entre le politique et l’administratif n’étant pas toujours évidente. En règle générale, la communication au niveau politique s’occupe des annonces de projets et d’investissements, l’administratif de l’information sur les programmes et les activités.

Les municipalités recourent-elles souvent à des agences de communication ou la tendance est-elle à l’internalisation des compétences ? Quel est le profil des communicateurs municipaux au Québec et au Canada ?

(BM) : Je n’ai pas de données spécifiques sur les communicateurs municipaux mais des informations provenant de notre grande enquête de 2010 (http://www.crpcm.uqam.ca/Pages/grande_enquete.aspx) dans laquelle les professionnels sont regroupés par catégories d’organismes.

Par exemple, les organisations gouvernementales utilisent des services externes dans une proportion de plus de 60 % pour des études de marché mais seulement de 19 % pour la communication interne. Nous avons également des données sur le profil des communicateurs dans cette catégorie et je peux vous envoyer un document qui donne plus de détails.


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